La DEX optimisée

2025 Rapport sur l’expérience numérique des collaborateurs

Alors que les organisations affichent une certaine satisfaction par rapport à leur gestion de la DEX (Digital Employee Experience, Expérience numérique des collaborateurs), la réalité sur le terrain est toute autre : frustration des collaborateurs et stagnation des progrès.

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Des progrès au point mort

Les frictions digitales au travail génèrent des pertes de productivité et érodent la motivation des collaborateurs. Pourtant, rares sont les organisations qui s'attèlent véritablement au problème.

À chaque fois qu'un collaborateur allume son ordinateur portable, se connecte au réseau de l’entreprise, interagit avec des logiciels ou des systèmes, ou sollicite le support technique, il vit une expérience numérique - c’est ce qu’on appelle la DEX, l’Expérience numérique des collaborateurs. La satisfaction des collaborateurs, l’efficacité opérationnelle et la capacité d’innovation sont toutes impactées par ces interactions.

L’impact business d’une gestion efficace de l’expérience numérique collaborateur (DEX) est considérable. Une large majorité de professionnels IT s’accordent à dire qu’une expérience numérique positive favorise la productivité (87 %), la satisfaction (85 %) et la rétention (77 %) du personnel. Une stratégie DEX bien pensée garantit que les collaborateurs disposent des outils et du soutien nécessaires pour s’épanouir dans un environnement de travail hautement digital.

87 %

des équipes IT affirment qu’une DEX positive favorise la productivité.

 

85 %

des équipes IT estiment qu’une DEX positive améliore la satisfaction.

 

77 %

des équipes IT considèrent qu’une DEX positive constitue un levier de fidélisation.

L’influence de la DEX dépasse le cadre de la performance et de l’engagement des collaborateurs. 89 % des professionnels IT estiment que placer la DEX en tête des priorités renforce la sécurité de l’organisation, car une expérience numérique mieux pensée évite que les collaborateurs aient recours à des contournements non sécurisés.

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« Investir dans la DEX permet aux DSI d’endosser un nouveau rôle : au lieu d’être perçus comme uniquement centrés sur les opérations courantes, ils deviennent des acteurs stratégiques et des accélérateurs de la performance de l’entreprise. »

Dennis Kozak

Dennis Kozak
Chief Executive Officer, Ivanti

Pourtant, l’enquête DEX 2025 d’Ivanti révèle un essoufflement dans l’adoption et l’intégration des stratégies de gestion de l’expérience numérique des collaborateurs. Le taux d’adoption de la DEX stagne : en 2025, 77 % des professionnels IT déclarent que leur organisation mesure et gère la DEX, soit une progression de seulement deux points depuis 2023. Par ailleurs, seuls 50 % accordent à la DEX une « priorité élevée » en 2025, un chiffre qui reste inchangé d’une année sur l’autre.

Les grandes entreprises peinent à mettre en œuvre une gestion efficace de la DEX, freinées par la vétusté de leurs plateformes héritées et la complexité de leurs écosystèmes. Parmi elles, seules 67 % déclarent mesurer et faire le suivi de la DEX, contre 81 % des PME.



Dans un contexte de bouleversements technologiques permanents et de pression constante pour adopter de nouveaux outils, les organisations doivent répondre à d’importantes exigences en matière d’innovation. Face à cette multitude de priorités, la DEX est reléguée au rang de préoccupation secondaire. Ainsi, seuls 41 % des professionnels IT déclarent bénéficier d’une « adhésion élevée » de la part des dirigeants de leur entreprise, un chiffre en recul de 3 points sur un an. Par ailleurs, alors que la majorité (57 %) affirme que leurs dirigeants affichent une sorte d’engagement envers la gestion de la DEX, ils constatent que, dans les faits, les actions concrètes sont peu nombreuses.

Plus inquiétant encore : un niveau de confiance élevé subsiste chez de nombreux professionnels IT quant aux réalisations de leur organisation en matière de DEX, alors que les études d’Ivanti mettent en évidence de nombreux domaines de sous-performance. Par exemple, 77 % déclarent mesurer et suivre la DEX, et 85 % la placent en haut de leurs priorités.

Pourtant, en y regardant de près, peu d’organisations (23 %) estiment que leur utilisation des stratégies et tactiques DEX est « avancée » (c’est-à-dire comme intégrant la surveillance, la mesure et l’automatisation de la DEX). Par ailleurs, de nombreuses organisations (42 %) indiquent avoir investi dans des solutions DEX mais rencontrent des difficultés pour automatiser les processus et surveiller les postes client.

Ce fossé est préoccupant, car le coût d’une mauvaise gestion de la DEX ne cesse d’augmenter. Les études d’Ivanti mettent en évidence que la complexité et la prolifération des technologies sont des freins à la performance de l’entreprise moderne.

La friction numérique engendre des problèmes en cascade à tous les niveaux de l’organisation, affectant avant tout les collaborateurs. Ces derniers n’attribuent à leurs outils technologiques qu’une note de « B- », les collaborateurs les plus âgés étant encore moins satisfaits que leurs collègues plus jeunes.



Les collaborateurs déclarent être interrompus en moyenne 3,6 fois par mois en raison de problèmes techniques, auxquels s’ajoutent 2,7 interruptions supplémentaires dues aux mises à jour de sécurité obligatoires. En considérant qu’une interruption nécessite au moins 15 minutes pour être résolue, cela représente 1,6 heure de productivité perdue par collaborateur chaque mois. Pour une entreprise de 2 000 collaborateurs, dont le coût horaire moyen (charges comprises) s’élève à 100 dollars, cela équivaut à 320 000 dollars de productivité perdue par mois — soit près de 4 millions de dollars par an.

Quels sont les problèmes techniques les plus fréquents ? La lenteur des connexions réseau et les performances insuffisantes des applications et périphériques nuisent à la productivité. Et ces difficultés sont loin d’être anodines. Près de deux tiers des collaborateurs déclarent que des expériences négatives avec les outils et les applications ont réellement un impact sur leur humeur au travail.




En parallèle, les évolutions démographiques — avec notamment des attentes technologiques plus élevées chez les collaborateurs de la génération Z et les millennials, sujet que nous approfondirons ultérieurement — rehaussent les exigences en matière d’expérience utilisateur et de sécurité à l’échelle de l’organisation. Pourtant, nombreuses sont les entreprises qui n’adoptent pas de mesures pour répondre à ce nouveau niveau d’exigence.

La friction numérique pose également des défis en amont pour les professionnels IT. La complexité des environnements technologiques empêche les organisations de faire de la DEX une priorité. Ainsi, 41 % des professionnels IT désignent la complexité comme l’un des principaux obstacles à la priorisation de la DEX — un chiffre en hausse de 7 points en seulement un an.



L'absence d’initiatives visant à améliorer l’expérience numérique fait peser une lourde responsabilité sur les professionnels IT. Cette inertie accroît la frustration des collaborateurs, ce qui rejaillit sur le support technique. Selon une enquête menée par Ivanti en 2024, près d’un professionnel IT sur quatre (23 %) rapporte qu’un collègue de l’IT a démissionné en raison d’un burn-out professionnel. Par ailleurs, une mauvaise gestion des frictions digitales peut freiner la productivité des organisations, avec des conséquences financières importantes.

Les organisations ne peuvent pas se permettre de faire preuve de complaisance en matière de DEX, d’autant que l’évolution des attentes générationnelles pour des expériences numériques de qualité intensifie la pression sur les équipes IT.

Les nouvelles générations arrivent sur le marché du travail avec un rapport totalement différent à la technologie : elles attendent des expériences fluides et intuitives, et tolèrent peu les systèmes complexes ou les solutions de contournement. À mesure que « ces digital natives » représentent une part croissante de la population active, les organisations qui ne placent pas la DEX en tête de leurs priorités s’exposent à un niveau croissant d’insatisfaction. Cette nouvelle génération de collaborateurs n’acceptera pas tout simplement pas les frictions tolérées par ses aînés.

Une perception faussée

Les organisations affichent des niveaux relativement élevés de maturité DEX. Pourtant, ce constat contraste avec la réalité du terrain, marquée par la prolifération des outils, la persistance des solutions en silos et la lenteur des progrès en matière d’intégration.

Ivanti a interrogé les professionnels IT sur le degré de maturité de leur organisation en matière de gestion de la DEX — c’est-à-dire sur leur utilisation des pratiques et des outils DEX. En 2025, seuls 23 % estiment que leur entreprise a une maturité de niveau avancé : cela signifie qu’ils bénéficient d’un dispositif complet de surveillance de la DEX, de mesures de sécurité robustes et de solutions efficaces de remédiation et d’automatisation, le tout intégré aux systèmes de sécurité et de ressources humaines. La maturité DEX varie fortement selon les secteurs. Les entreprises technologiques se distinguent par des scores élevés dans tous les grands domaines de la DEX. À l’inverse, les secteurs public et de la santé accusent un net retard.



Bien que la plupart des organisations déclarent atteindre un niveau de maturité DEX élevé à modéré, une analyse plus approfondie révèle qu’elles peinent, dans les faits, à mettre en œuvre les concepts de la DEX. De nombreuses activités essentielles liées à l’expérience numérique restent encore peu répandues. Par exemple, seules 54 % des entreprises assurent le suivi des performances applicatives et 59 % gèrent effectivement la productivité des utilisateurs – en mesurant notamment les points de friction numériques rencontrés par les collaborateurs.



Il est essentiel de pouvoir quantifier l’impact de la DEX — pourtant, l’adoption de métriques ou d'indicateurs reste limitée, en dépit de niveaux de maturité déclarés plutôt optimistes. Près de la moitié des organisations (48 %) s’appuient sur des scores DEX, tandis que 42 % déclarent suivre les métriques de performance des périphériques et applications.

En revanche, d’autres bonnes pratiques, comme le suivi du temps de résolution des tickets ou le calcul des scores de satisfaction client (CSAT), ne sont adoptées que par une faible minorité des entreprises interrogées.



Quels outils les entreprises utilisent-elles pour gérer la DEX ?

Si la gestion des services IT (ITSM) s’impose comme un standard pour 70 % des organisations, l’adoption d’autres solutions dédiées au support de la DEX reste nettement plus faible, et n’a que peu évolué au cours des douze derniers mois. Par exemple, seuls 47 % des répondants recourent à des outils de gestion de l’expérience numérique, et 36 % à des solutions de surveillance de l’expérience digitale. Par ailleurs, à peine 32 % des entreprises utilisent une solution unifiée de gestion des postes client (UEM).

Pour le suivi des actifs IT, la majorité des organisations (59 %) s’appuie sur une base de gestion des configurations ou des actifs (CMDB), mais 34 % continuent d’utiliser des tableurs pour faire le suivi de leur parc IT — un chiffre préoccupant.

L’utilisation de tableurs engendre de nombreux problèmes : erreurs humaines fréquentes, données obsolètes ou incohérentes, et impossibilité de faire évoluer les systèmes à mesure que l’entreprise grandit. À terme, ces difficultés nuisent à l’efficacité du service IT et à l’expérience des collaborateurs : dans l’incapacité de maintenir des informations fiables et actualisées sur les actifs, l’IT ne peut plus garantir un support réactif et fluide aux utilisateurs.


Les efforts d’intégration de la DEX sont aussi au point mort. Seuls 24 % des répondants déclarent que leurs solutions DEX sont hautement intégrées, soit une baisse de 4 points par rapport à l’an dernier.

En matière de gestion de la DEX, les études d’Ivanti révèlent que de nombreuses entreprises n’appliquent pas les bonnes pratiques élémentaires alors que la plupart (67 %) déclarent avoir atteint un niveau de maturité 3 ou 4, les niveaux les plus élevés sur l’échelle de maturité DEX. Cet écart suggère une confusion fréquente : certaines organisations croient à tort qu’acquérir un outil d’expérience digitale suffit à offrir une expérience numérique optimisée. En effet, les outils de gestion la DEX ne produisent de résultats significatifs que s’ils s’inscrivent dans une stratégie et un cadre DEX global.

Les leviers à actionner

Comment les responsables IT peuvent identifier et lever les principaux obstacles au succès de la DEX.

En moyenne, les collaborateurs attribuent la note « B » à leur service support — un score honorable, mais qui laisse une réelle marge de progression. Les études d’Ivanti mettent en évidence les actions concrètes que les entreprises doivent engager pour viser l’excellence et obtenir un « A ».

Réduire la prolifération technologique

La complexité et la multiplication des outils technologiques constituent une préoccupation croissante pour les professionnels IT. Faute de rationalisation, les organisations empilent les outils et systèmes sans réelle cohérence, contraignant les équipes IT à maintenir un écosystème complexe, composé de plateformes souvent déconnectées les unes des autres.

Malgré cette réalité, la consolidation des outils n’est pas une priorité pour la majorité des organisations interrogées (63 %). Ce constat est d’autant plus regrettable que 74 % des professionnels IT signalent des redondances au sein de leur environnement technologique.

En mettant fin à cette complexité, les DSI peuvent à la fois soulager des équipes IT déjà sous pression et améliorer l’expérience collaborateur.

Pour les équipes IT, réduire la complexité est un pré-requis indispensable pour faire de la DEX une priorité. Près de deux tiers des professionnels IT affirment que la gestion des opérations quotidiennes prend une telle place que la DEX passe systématiquement au second plan.



Les organisations peuvent commencer par rationaliser les outils redondants, standardiser leurs plateformes, identifier les postes client inconnus en automatisant la découverte des actifs, et mettre en place une gestion complète des actifs afin d’obtenir une visibilité totale sur les ressources réellement utilisées.

Aligner les équipes IT et Sécurité sur la stratégie DEX

Face à une expérience numérique insatisfaisante, les collaborateurs ont tendance à adopter des solutions de contournement risquées et à recourir au shadow IT : il n’est pas rare que des employés utilisent leurs périphériques personnels ou des outils non autorisés pour accomplir leurs tâches. Ainsi, 27 % des collaborateurs avouent utiliser régulièrement des applications et outils non approuvés, faute de satisfaction vis-à-vis des solutions fournies par leur employeur.

Lorsque les équipes IT et Sécurité sont alignées, l’organisation bénéficie d’un double avantage : une cybersécurité renforcée et une efficacité opérationnelle accrue pour l’IT.

Se concentrer sur le help desk

Lorsqu’on leur demande à qui ils s’adressent en cas de problème technologique, près de 40 % des collaborateurs déclarent contourner totalement les solutions proposées par leur employeur, considérant qu’il leur est plus rapide de résoudre les problèmes eux-mêmes que d’attendre l’intervention du support.

Les collaborateurs en difficulté avec les outils digitaux méritent mieux. D’ailleurs, les professionnels IT en conviennent : pour la majorité d’entre eux, améliorer l’expérience du support (ou help desk) figure aujourd’hui parmi les toutes premières priorités en matière de DEX.



À quoi ressemble une amélioration du help desk (support IT) ?

Pour les équipes IT, il s’agit avant tout de miser sur l’IA et l’automatisation afin de réduire la charge de travail correspondant à des tâches à faible valeur ajoutée. Actuellement, les équipes de help desk sont submergées par des activités répétitives et chronophages (34 %) et ralenties par des délais de résolution trop longs (34 %) et un manque de ressources (31 %). L’automatisation permet d’alléger ces contraintes, en diminuant le nombre global de tickets et en supprimant les demandes récurrentes. Près d’une organisation sur deux (48 %) considère aujourd’hui l’automatisation des tâches répétitives comme une priorité DEX.

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« L’auto-réparation — c’est-à-dire la capacité des systèmes à détecter, diagnostiquer et résoudre automatiquement les incidents, avec un minimum d’intervention humaine — devient essentielle pour garantir la résilience opérationnelle. L’IA et l’automatisation rendent cela possible en prenant en charge des tâches de routine (réinitialisation des mots de passe, dépannage élémentaire, optimisation des performances des périphériques en temps réel), permettant ainsi à nos ingénieurs de se concentrer sur des problèmes complexes que l’IA ne peut pas gérer. »

Sterling Parker

Sterling Parker
Senior Vice President of Global Solutions and Services, Ivanti

Les collaborateurs considèrent que les améliorations passent par le déploiement de chatbots basés sur l’IA et de portails en libre-service, offrant une expérience de support adaptée à leurs attentes. Selon les études d’Ivanti, l’intérêt des salariés pour les chatbots IT progresse rapidement, sans doute porté par les avancées de l’IA et une expérience utilisateur en nette amélioration. Aujourd’hui, 36 % des répondants privilégieraient un chatbot à un interlocuteur humain pour résoudre un problème IT, soit une hausse de 5 points en un an. Et même chez ceux qui préfèrent échanger avec un humain, 66 % envisageraient une solution hybride permettant de passer à un agent si le chatbot ne trouve pas rapidement la solution.



De tels progrès pourraient combler l’écart encore important dans la résolution autonome des incidents technologiques. Près de la moitié des employés (49 %) préfèrent désormais régler eux-mêmes leurs problèmes IT plutôt que de contacter le support — un chiffre en progression de 4 points sur un an — alors que seuls 13 % estiment qu’il est aujourd’hui « très facile » de régler soi-même ses problèmes.

Autonomiser et faire monter en compétence les collaborateurs

Le nombre d’outils numériques explose, à un rythme si élevé que les collaborateurs ont à peine le temps de les prendre en main. De plus, les organisations ne déploient pas les efforts nécessaires pour accompagner efficacement leurs équipes dans l’apprentissage de ces nouveaux outils. Près d’un collaborateur de bureau sur deux se retrouve à devoir se former en autonomie à l’utilisation de nouvelles technologies, une situation source de frustration pour les employés et une perte d’efficacité pour l’organisation.

Avec la généralisation des solutions d’IA au sein des organisations, le problème risque de s’aggraver.

L’IA générative connaît déjà une adoption significative : 84 % des professionnels IT et 56 % des collaborateurs non IT utilisent ces outils pour gagner en productivité. Pour autant, la grande majorité des organisations n’a pas encore mis en place de formation adéquate. Parmi celles n’ayant pas interdit l’utilisation de l’IA, seules 40 % forment déjà leurs collaborateurs, tandis que 24 % prévoient de le faire prochainement. Ces lacunes en matière de formation peuvent s’avérer coûteuses. L’utilisation de l’IA sans accompagnement approprié expose en effet à des risques accrus de failles de sécurité et de non-conformité.

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« Les solutions DEX servent de tremplin à l’adoption de l’IA. En analysant en temps réel les interactions des collaborateurs avec la technologie, la DEX fournit des insights sur les points de blocage, ce qui permet d’activer des mécanismes d’auto-réparation, d’optimiser l’environnement numérique et d’informer l’IT. La DEX dépasse ainsi le simple cadre de l’expérience collaborateur : elle devient le levier par lequel l’IA s’ancre durablement dans la culture, la productivité et les opérations de l’organisation. »

Dennis Kozak

Dennis Kozak
Chief Executive Officer, Ivanti

Permettre aux collaborateurs de choisir leurs outils de travail

Actuellement, les collaborateurs attribuent à leurs outils professionnels une note moyenne de « B- ». Plus préoccupant encore : 65 % estiment que des expériences négatives avec leurs applications et outils de travail ont un impact direct sur leur humeur et leur moral au travail.

Une piste d’amélioration : offrir davantage de liberté de choix aux collaborateurs. Deux tiers (67 %) jugent essentiel de pouvoir choisir leurs propres périphériques professionnels, mais seulement 36 % en ont réellement la possibilité. Cet écart est encore plus prononcé chez les jeunes actifs : 77 % des collaborateurs de la génération Z estiment que ce critère est fondamental.

Investir dans une IA à fort impact

Malgré les espoirs initiaux, l’IA n’a pas encore complètement bouleversé le quotidien au travail : seuls 21 % des collaborateurs interrogés affirment qu’elle a réellement amélioré leur productivité. Pourtant, lorsque l’IA s’intègre efficacement aux outils et aux workflows existants, son impact devient tangible. Il faut pour cela miser sur des usages concrets, qui répondent à des problèmes courants.

Ainsi, si la majorité des entreprises a déjà automatisé certaines tâches IT élémentaires, comme la gestion des correctifs de sécurité (72 %) ou le routage des tickets de support (67 %), d’importantes marges de progression subsistent : près de 40 % n’ont toujours pas automatisé la réinitialisation des mots de passe, manquant ainsi l’opportunité d’alléger la charge du support technique.

Quels freins empêchent une adoption plus large de l’automatisation et de l’IA ? En premier lieu, les préoccupations liées à la sécurité et à la conformité (42 %), suivies par les contraintes budgétaires (35 %) et le manque de compétences (33 %).

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«  Les organisations ont beaucoup de mal à adopter l’automatisation et l’IA. Pour une utilisation sécurisée de l’IA, il faut d’abord reconnaître que ces usages existent déjà, définir des directives claires, proposer des formations à la sécurité et considérer les outils d’IA comme de nouveaux membres de l’équipe : cela implique de les évaluer et les superviser. C’est ainsi que vous pourrez concilier innovation et sécurité. Cette démarche permet non seulement de maîtriser les risques, mais aussi d’instaurer une culture de confiance et de transparence. »

Brooke Johnson

Brooke Johnson
Chief Legal Counsel, SVP HR and Security, Ivanti

Un signal positif : les collaborateurs se montrent ouverts à une automatisation accrue. Près de trois collaborateurs sur quatre (73 %) estiment que l’IA et l’automatisation amélioreront leur satisfaction au travail, et la majorité s’attend à des gains de productivité notables — même si ceux-ci restent encore à concrétiser.



La DEX optimisée

Des prédictions à l’action concrète, les experts Ivanti se penchent sur l’avenir de la DEX.

Les DSI seront à la manœuvre – à condition de démontrer la valeur business de la DEX

Même si les budgets dédiés à la DEX demeurent relativement stables d’une année sur l’autre, la pression sur les DSI ne faiblit pas : ils doivent plus que jamais prouver l'impact business des initiatives IT.

Les études d’Ivanti montrent qu’une gestion efficace de la DEX améliore significativement la productivité, la satisfaction et la fidélisation des collaborateurs, autant de signaux qui incitent les DSI à défendre ces investissements.

Alors que la DEX devient un impératif stratégique, les DSI ont l’opportunité de sortir de leur rôle purement organisationnel pour endosser celui d’acteur clé de la transformation business. Pour s’imposer, ils devront être capables de mesurer et démontrer précisément l’impact de la DEX sur la croissance et l’innovation. Ceux qui réussissent à prouver la valeur business de la DEX deviendront les moteurs de la transformation de leur organisation.

L’IA ouvre une nouvelle ère pour la DEX

L’intelligence artificielle va révolutionner le support IT, reléguant au passé le cycle « panne – réparation » qui prévaut depuis des décennies. Au lieu d’attendre que les collaborateurs signalent des incidents, l’IA analysera les patterns et la performance des systèmes pour identifier les points de friction en amont : par exemple, en détectant qu’un même processus bloque plusieurs utilisateurs ou qu’une application spécifique ralentit régulièrement les workflows. C’est l’avènement d’une intelligence numérique de nouvelle génération, capable de croiser des volumes massifs de données issues de la gestion des périphériques, de la sécurité et de la performance des actifs, pour offrir une visibilité en temps réel de l’expérience collaborateur.

Grâce à une gestion optimale des actifs et un accès en temps réel aux données DEX, les équipes IT pourront anticiper les problèmes potentiels, identifier les tendances et intervenir avant que les collaborateurs ne soient affectés.

L’IT proactive : une ambition portée (ou freinée) par l’infrastructure

Les études d’Ivanti révèlent que l’intégration des solutions DEX stagne d’une année sur l’autre : seules 24 % des équipes IT affirment disposer d’outils fortement intégrés. Pour adopter une démarche proactive et stratégique, les organisations devront unifier les solutions à travers l’ensemble des systèmes IT et métier, de la gestion opérationnelle à celle des actifs IT, en passant par la gestion des services d’entreprise. L’objectif : une intégration totale permettant à l’IT de répondre aux besoins réels des utilisateurs et de fournir une expérience véritablement fluide de bout en bout.

Les options en self-service : la clé pour réduire la friction IT

Les entreprises innovantes miseront sur l’autonomie de leurs équipes en proposant davantage d’outils de self-service, de ressources de formation et de chatbots basés sur l’IA. Ces outils permettront de résoudre rapidement la plupart des incidents, souvent sans solliciter le support.

L’IA au service du self-service offrira notamment des bases de connaissances dynamiques, des FAQ et des forums communautaires, favorisant l’efficacité et l’autonomie des collaborateurs tout en allégeant la charge des équipes IT. Le retour sur investissement est évident : moins de tickets pour le support, des cycles de renouvellement des actifs optimisés et une équipe IT qui peut enfin délaisser la gestion de crise pour se consacrer à l’innovation.

L’IT deviendra le centre névralgique de l’expérience collaborateur

Progressivement, les organisations s’appuieront sur la DEX pour obtenir une visibilité en temps réel sur l’expérience vécue par les collaborateurs : il ne s’agira plus seulement de surveiller la performance technique des systèmes, mais aussi de comprendre comment les collaborateurs perçoivent leur environnement digital professionnel. Cela implique de faire le suivi conjoint des indicateurs de satisfaction et de productivité, de détecter les situations où la technologie génère du stress ou des inefficacités, et d’utiliser ces données pour améliorer proactivement l’expérience des collaborateurs. L’objectif ultime ? Bien au-delà de l’optimisation technique, il s’agit de donner aux collaborateurs les moyens d’être plus engagés et productifs, avec à la clé une performance business durablement renforcée.

D’une démarche fragmentée à une vraie stratégie d’entreprise

Les solutions DEX ne seront plus perçues comme des outils de reporting IT mais comme un investissement stratégique au service de la performance et des objectifs business.

La DEX a longtemps été cantonnée à un rôle d’outil IT axé sur le reporting et la supervision technique. Les résultats parlent d’eux-mêmes : des initiatives isolées, sans cohérence d’ensemble ni stratégie intégrée.

Depuis que les solutions DEX intègrent des analyses en temps réel, la mesure du ressenti des collaborateurs, et des recommandations prédictives basées sur l’IA, les équipes disposent d’insights précieux qui ont un impact concret sur les résultats de l’organisation. Les entreprises prendront de plus en plus conscience que la réussite de la DEX passe par une adhésion à tous les niveaux de l’organisation. L’avenir appartiendra aux organisations qui sauront embarquer l’ensemble des parties prenantes autour de la DEX, considérée comme un pilier de leur stratégie. Plus qu’une solution IT, la DEX s’imposera comme un catalyseur de transformation à l’échelle de toute l’organisation.

Méthodologie

Ivanti a interrogé plus de 3 300 professionnels IT et utilisateurs finaux à travers le monde pour savoir quelles sont les initiatives menées par les organisations pour proposer une expérience numérique (DEX) positive à leurs collaborateurs, et connaître les principaux obstacles rencontrés.

Cette étude a été administrée par Ravn Research et les panélistes ont été recrutés par MSI Advanced Customer Insights. Les résultats de l'enquête ne sont pas pondérés. D'autres détails par pays sont disponibles sur demande.

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