Réinventer le travail flexible

Rapport sur la technologie au travail en 2025

Le travail flexible est désormais plus prisé que le télétravail lui-même. Une récente étude menée par Ivanti s’intéresse à l’utilisation de la technologie par les entreprises pour permettre à leurs collaborateurs de gagner en autonomie et en liberté, tout en préservant la productivité et la sécurité de l'entreprise.

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Concilier les exigences

Les entreprises font pression sur leurs collaborateurs pour qu’ils regagnent le bureau, souvent dans le but de booster la productivité. Mais est-ce vraiment la meilleure approche ?

Selon une étude d’Ivanti, près de la moitié (48 %) des collaborateurs affirment avoir subi une pression  — allant d'une obligation stricte à un « encouragement » — pour revenir au bureau ces 12 derniers mois. La pression est encore plus forte pour les professionnels IT (64 % d’entre eux sont concernés).



Qu’est-ce qui explique cette tendance ? D'après les collaborateurs, les principales motivations de l'employeur incluent la volonté d’améliorer la productivité (41 %), de renforcer la culture d'entreprise (37 %) et de reprendre un certain « contrôle » (32 %). La cybersécurité figure également parmi les motivations invoquées, bien que 56 % des professionnels IT estiment que cet argument seul ne suffit pas à justifier des politiques strictes de retour au bureau (RTO).

C’est là que toute la complexité du problème apparaît : alors que les dirigeants espèrent augmenter la productivité en regroupant leurs équipes au bureau, 82 % des collaborateurs déclarent être tout aussi productifs, voire davantage, lorsqu’ils travaillent hors du bureau.

Les politiques strictes de retour au bureau engendrent de sérieux effets négatifs sur les employés. Plus d'un tiers des collaborateurs contraints de revenir au bureau au cours des 12 derniers mois mentionnent un impact négatif à la fois sur leur moral et leur satisfaction au travail.

Cette insatisfaction se traduit par des comportements révélateurs : 88 % des collaborateurs confient éprouver un certain ressentiment (ils n’aiment pas leur travail mais restent malgré tout dans l’entreprise), tandis que 37 % reconnaissent pratiquer le présentéisme. Cette stratégie consiste à être physiquement présent au bureau, non pas pour être productif, mais pour donner l’impression de travailler.


Le présentéisme prend différentes formes, comme se connecter tôt sans travailler réellement, manipuler sa souris pour simuler une activité ou soupirer ostensiblement devant ses collègues pour paraître débordé. Ces comportements doivent alerter les employeurs : le lieu de travail importe peu si les collaborateurs ne se sentent pas engagés, valorisés et motivés par des expériences positives. Une approche centrée sur l’épanouissement au travail reste clé pour des résultats durables.



Comment concilier productivité, supervision et attentes des collaborateurs ? Selon l’étude d’Ivanti, la clé réside dans une plus grande autonomie des collaborateurs. Alors que leurs exigences sont variées (objectifs de carrière, lieu de travail, etc.), ils souhaitent avant tout bénéficier d’une plus grande flexibilité dans leur vie professionnelle, comme des horaires modulables ou la possibilité de s’absenter temporairement pour des impératifs personnels.

En leur accordant cette flexibilité, les employeurs répondent aux attentes spécifiques des collaborateurs tout en stimulant leur motivation et, in fine, leur productivité. Plutôt que de se focaliser sur le lieu de travail, il est temps de se pencher sur les véritables motivations des employés. En répondant à ces besoins profonds, les entreprises peuvent à la fois améliorer la satisfaction des équipes et optimiser leurs performances. Une approche gagnant-gagnant qui dépasse le simple débat bureau/télétravail.

La flexibilité au centre des attentes professionnelles

L'étude d’Ivanti révèle une demande croissante des collaborateurs pour des avantages centrés sur la flexibilité, comme des horaires modulables ou la possibilité de quitter le bureau de façon impromptue. Ces mesures renforcent le sentiment de confiance mutuelle avec l’employeur, tout en leur permettant de rester concentrés sur les tâches prioritaires.

Loin du débat sur le télétravail, les données montrent que le désir de flexibilité est plus important que le travail hybride ou à distance. Pour eux, cette notion inclut des horaires modulables, des pauses personnelles durant la journée ou la liberté de gérer leur emploi du temps selon leurs besoins. Ces options sont désormais perçues comme plus importantes que la localisation physique du travail. 

Les comparatifs entre 2024 et 2025 confirment cette évolution : l'intérêt pour le télétravail a diminué, tandis que tous les autres aspects de la flexibilité ont gagné en importance. Aujourd'hui, 73 % des collaborateurs considèrent la flexibilité comme « très importante » ou « essentielle », un chiffre qui atteint 83 % chez les professionnels IT.



Bien que la flexibilité soit une priorité pour les collaborateurs, elle est rarement possible : seuls 23 % des salariés déclarent que leur emploi offre un niveau de flexibilité élevé. L’étude d’Ivanti met en lumière un « écart de flexibilité » significatif. La différence entre la flexibilité souhaitée par les professionnels IT et celle dont ils bénéficient réellement s’élève à 58 points. Pour les autres collaborateurs, l'écart est de 50 points.



La flexibilité au travail est devenue une réelle exigence pour de nombreux collaborateurs, au point qu’ils sont prêts à quitter leur emploi. Ainsi, 53 % des milléniaux (génération la plus susceptible d'avoir de jeunes enfants à charge) envisagent de démissionner pour gagner en flexibilité.

Même parmi ceux qui ne prévoient pas de quitter leur employeur actuel, la satisfaction concernant les horaires de travail est citée plus fréquemment que la rémunération comme facteur de rétention.



De nombreux collaborateurs considèrent que la flexibilité et l’autonomie sont un signe de respect et de reconnaissance. Près de la moitié (48 %) estiment que l’inflexibilité de leur employeur par rapport aux horaires reflète un manque d’appréciation, tant pour leur travail que pour leur valeur personnelle.

Pour les entreprises, offrir davantage de flexibilité peut être un moyen de surmonter les désaccords liés au « lieu de travail ». Accorder davantage de flexibilité et d’autonomie aux collaborateurs méritants favorise une culture centrée sur les performances/résultats. Cette approche constitue un compromis face aux attentes des collaborateurs quant aux horaires et au lieu de travail.

Le débat opposant travail au bureau et télétravail est, en quelque sorte, une fausse dichotomie. Peu d’entreprises imposent une présence totale sur site, à l’exception des secteurs hautement réglementés. Même celles qui privilégient une présence sur site à temps plein doivent composer avec le télétravail, car il reste une réalité incontournable.

Pourquoi cela ? Parce que les collaborateurs qui travaillent totalement en présentiel sont amenés à télétravailler. Parmi les professionnels que nous avons interrogés 

85 %

affirment télétravailler en dehors des heures de bureau, souvent pour gérer leurs e-mails en soirée ou réaliser de petites tâches le week-end.

65 %

considèrent comme extrêment précieuse la possibilité de travailler où et quand ils le souhaitent, indépendamment de leur emploi du temps officiel.



Les entreprises doivent garantir que le travail flexible — qu’il s’agisse de gérer des e-mails en soirée, de travailler durant des déplacements ou lors de journées de télétravail imprévues — soit sécurisé, performant et bien encadré. Elles doivent également veiller à ce que la DEX (Expérience numérique des collaborateurs) soit tout aussi fluide et satisfaisante lors des moments de travail hors site et imprévus que celle vécue dans des conditions plus classiques.

De nombreux dirigeants d'entreprise ont déjà compris l’importance du travail « partout, à tout moment ». Une récente étude de Monster révèle que 75 % des employeurs voient un intérêt à proposer des horaires de travail flexibles. Pourtant, l'étude d’Ivanti met en évidence un décalage entre cette intention et la perception des collaborateurs.

Si 80 % des professionnels IT affirment que faciliter le télétravail est une priorité pour les équipes IT et Sécurité, seuls 61 % des collaborateurs non-IT estiment que leur entreprise le pratique réellement.

L’analyse des données révèle une évidence : de nombreuses entreprises peinent encore à offrir une expérience fluide et efficace de télétravail. Par exemple, 49 % des professionnels IT estiment qu’il est plus facile de collaborer avec leurs collègues et de capter l’attention de leur manager lorsqu’ils sont sur site. Les collaborateurs non-IT partagent cet avis, mais dans une proportion légèrement inférieure.

Les employés s’accordent également sur le fait que le travail en présentiel favorise nettement la collaboration et l’avancement professionnel. Parmi les activités jugées plus faciles au bureau figurent le partage des connaissances avec les collègues (55 %) et le réseautage (47 %).



Bien que ces interactions comme la collaboration en face-à-face et le réseautage soient généralement plus fluides au bureau, les entreprises disposent aujourd’hui d’outils technologiques pour améliorer l’efficacité du travail « partout et à tout moment ».

Nous avons interrogé des professionnels IT et Sécurité sur les moyens déployés par leur entreprise pour augmenter la productivité du travail en dehors du bureau : 48 % mentionnent la mise en place de ressources en self-service pour répondre aux demandes IT, 43 % citent la surveillance des performances des périphériques et des applications et 43 % l'automatisation de la résolution des tickets. Cependant, d’autres possibilités d'automatisation telles que l’autoréparation ou l'automatisation de l'onboarding restent largement sous-exploitées.

Il ne sera pas facile de régler ces problèmes. Les investissements antérieurs en nouvelles technologies combinés à une mise en œuvre souvent chaotique des bonnes pratiques ont entraîné une prolifération technologique incontrôlée qui compromet la sécurité, freine la croissance et aggrave le burnout des professionnels IT chargés de sa maintenance.

Maîtriser la complexité technologique

En 2025, les entreprises internationales investiront des billions dans les nouvelles technologies. Mais, ces investissements massifs vont provoquer une prolifération de technologies isolées, redondantes ou inefficaces. Cela pose un défi majeur : maîtriser la complexité technologique pour en tirer une réelle valeur.



Plus de la moitié (58 %) des professionnels IT considèrent que les dépenses IT inutiles sont un problème dans leur entreprise. C'est même « un problème majeur » pour 21 %.

Face à ce constat, il n'est pas étonnant que l'optimisation des coûts IT s'impose comme une priorité stratégique essentielle pour 2025. En effet, les professionnels IT la placent au premier rang des priorités, devant le renforcement de la sécurité, les investissements en infrastructure ou la recherche de solutions pour déployer l'IA.



Qu'est-ce qui, précisément, freine l'efficacité IT ? Les chiffres sont inquiétants.

Complexité et prolifération technologique :

Plus d'un tiers des professionnels IT (38 %) déclarent que la complexité technologique est une barrière dans leur entreprise et un frein à l'efficacité des opérations IT... soit une augmentation de 4 points par rapport à l'an dernier. Par ailleurs, près d'un tiers (31 %) des répondants rapportent que leur entreprise n'effectue pas le suivi des licences logicielles sous-utilisées/inutilisées, faute de disposer d’un inventaire complet des licences en usage.

 

Dette technologique :

Un tiers des professionnels IT considèrent que la dette technologique est un problème « très grave » dans leur entreprise. De plus, 48 % rapportent que leur entreprise utilise des logiciels arrivés en fin de vie (EOL). Sans surprise, 39 % des répondants reconnaissent que du matériel obsolète entraîne un gaspillage du budget IT.

 

Silos de données et organisationnels :

Plus de la moitié (55 %) des professionnels IT interrogés rapportent que les données IT et de sécurité de leur entreprise sont cloisonnées (ce chiffre a baissé de 14 points depuis l'an dernier, ce qui pourrait indiquer que les entreprises traitent le problème sérieusement).

Comme Ivanti l'a montré ces dernières années, les silos de données et organisationnels peuvent provoquer un effet boule de neige dommageable pour la sécurité, les opérations IT et la productivité :

62 %

des équipes IT disent que les données en silos augmentent les temps de réponse de sécurité.

35 %

des équipes IT confient que ces silos fragilisent la sécurité de leur entreprise.

40 %

des équipes IT signalent que les données en silos nuisent à l'efficacité IT.

37 %

des équipes IT déplorent que les silos limitent la collaboration au sein de l'entreprise.



La complexité technologique a un coût. Lorsqu’il s’agit d’identifier les principales sources de gaspillage dans le budget IT, les professionnels IT pointent en priorité les applications redondantes (43 %) et le surprovisionnement du Cloud (39 %).

Mais ce n’est pas tout : l’explosion des investissements dans les technologies s’accompagne d’une augmentation des coûts opérationnels IT. Les équipes IT se retrouvent rapidement submergées par des demandes croissantes liées à la gestion et à l’intégration des nouvelles solutions technologiques. En effet, 46 % des professionnels IT rapportent que les déploiements de logiciels ont considérablement fait grimper le volume des tickets de support.

Les coûts de sécurité sont aussi très importants : 37 % des répondants affirment que la complexité de leur infrastructure technologique est telle qu’ils ne parviennent pas à maintenir les pratiques de sécurité élémentaires.

En plus des coûts directs liés à cette prolifération (applications redondantes, licences sous-utilisées, multiplication des tickets, etc.), des coûts indirects cachés doivent être pris en compte :

Manque de visibilité : 57 % affirment que les dirigeants de l'entreprise manquent de visibilité sur l'efficacité (ou le manque d'efficacité) IT ou ses causes.

Suivi médiocre des actifs : les pratiques de gestion des actifs IT laissent à désirer. Seuls 35 % des professionnels IT disent que leur entreprise surveille l'âge et l'emplacement des périphériques. 37 % suivent l'état des correctifs. Les données montrent que la plupart des entreprises ne respectent pas les bonnes pratiques de suivi des actifs.




On entend souvent que l'IA va « corriger » l’inefficacité technologique, que ce soit via les agents d’IA déployés dans les centres de support, la détection proactive et le traitement des erreurs de configuration, ou une multitude d’autres applications innovantes. Cependant, même les solutions d’IA et d’automatisation les plus prometteuses resteront limitées tant que les entreprises ne s'attaqueront pas à la prolifération technologique et à la dette technologique. Ce n’est qu’en résolvant ces deux problématiques que l’IA pourra véritablement révéler son potentiel.

Le démantelement des silos est tout aussi important. En effet, les systèmes d’IA et d'automatisation ont besoin de données de haute qualité qui doivent être extrêmement accessibles. Sans données fiables, les investissements technologiques des entreprises risquent de ne pas produire des résultats pertinents. Cela peut limiter leur rentabilité et réduire la confiance que les dirigeants accordent aux informations générées par ces systèmes.

Remettre l'humain au centre

Malgré une adoption croissante de l'IA, les entreprises font face à une implémentation fragmentée et un manque de formation du personnel.

Sans surprise, les études révèlent une adoption massive de l'IA générative au cours des 12 derniers mois. 42 % des collaborateurs de bureau disent utiliser des outils d'IA générative comme ChatGPT au travail, soit une augmentation de 16 points par rapport en 2024. Cette tendance est moins marquée chez les professionnels IT, en partie parce que l'adoption était déjà élevée chez eux l'an passé. 74 % des professionnels IT utilisent des outils d'IA générative en 2025, contre 66 % en 2024.

Toutefois, l'adoption de l'IA est souvent anarchique. De nombreux collaborateurs allant jusqu’à utiliser l'IA à l'insu de leur employeur. 46 % des collaborateurs déclarent utiliser des outils d’IA qui n'ont pas été fournis par leur employeur.

Chez les professionnels IT, le pourcentage est plus faible, mais reste préoccupant : 38 % ont recours à des outils non autorisés. Cette utilisation généralisée d’outils d’IA non approuvés par l’entreprise expose les organisations à des risques sérieux, notamment en matière de cybersécurité, car ces plateformes ne répondent pas toujours aux normes de sécurité ni aux exigences de protection des données.

Un nombre important de collaborateurs préfèrent discrètement tirer parti des avantages de l’IA, en dissimulant à leur employeur les gains de productivité qu’ils en retirent. Ce comportement est particulièrement répandu chez les jeunes générations. Parmi ceux qui utilisent l’IA générative au travail, près d’un tiers (32 %) affirme le faire en cachette.  



Certains sont discrets sur l'utilisation de l'IA parce qu'ils la considèrent comme un « avantage confidentiel » (36 %). D'autres ont peur de perdre leur travail (30 %). Et un pourcentage significatif (27 %) souffre du syndrome de l'imposteur concernant l'IA : « je ne veux pas qu'on pense que je suis incapable de faire certaines tâches ».



Certains collaborateurs préfèrent dissimuler le recours à l'IA car ils craignent qu'en mentionnant les gains de productivité générés, leur charge de travail ne soit alourdie. 52 % des collaborateurs partagent ce sentiment : « Lorsque je suis plus efficace, mon employeur me donne plus de travail. »

Les études mettent en lumière une tension préoccupante entre collaborateurs et employeurs au sujet de l'utilisation de l'IA. Chacun cherche à savoir qui bénéficie le plus de ses gains de productivité. Cacher son utilisation de l'IA reflète souvent une inquiétude liée à la perception de cette pratique et aux répercussions éventuelles. 39 % des collaborateurs craignent que la valeur perçue de leurs compétences ne diminue avec l'IA générative.

Autre indicateur d'une adoption encore désorganisée de l'IA : la lenteur de son application aux opérations IT stratégiques et génératrices de valeur. Bien que de nombreux professionnels IT utilisent l’IA à titre personnel, la majorité des centres de support IT ne l’intègrent pas encore systématiquement dans leurs processus. Cette réticence pourrait s’expliquer par le fait que, pour l’instant, les entreprises limitent l’automatisation/l'utilisation de l’IA aux tâches les plus courantes et répétitives, sans lui accorder suffisamment de confiance pour prendre en charge des tâches critiques ou sensibles.



Par exemple, moins de la moitié des entreprises exploitent l’IA et l’automatisation dans des domaines où leur efficacité est pourtant largement démontrée : la maintenance IT prédictive, la détection des anomalies d’utilisation ou de trafic, ainsi que l’automatisation des processus de gestion des incidents.

D'autre part, moins d’un tiers des entreprises ont recours à l’IA pour des applications spécifiques telles que l’analyse des causes profondes ou l’escalade intelligente des tickets. Ce faible taux d’adoption persiste, malgré le fait que 86 % des professionnels IT reconnaissent que les technologies basées sur l’IA jouent un rôle clé dans l’amélioration de l’efficacité des opérations IT.

Les entreprises devraient repenser leur approche pour intégrer efficacement l'IA et l’automatisation. Cela passe par l'élaboration d’un plan stratégique global qui assure une utilisation optimale, cohérente et sécurisée de ces technologies à travers l’ensemble de l’organisation. Voici quelques pistes :

  • Définir un plan clair et détaillé qui montre comment l'IA avancée et l'automatisation peuvent soutenir les objectifs spécifiques de chaque département tout en contribuant aux objectifs business globaux. Identifiez les cas d'usage prioritaires.
  • Documenter l'apport de l'IA sur l'entreprise au fil du temps. En l'absence d'un cadre et d'une documentation adaptée, l'IA risque de générer une complexité accrue, d'introduire des inefficacités supplémentaires, de créer des redondances et d'augmenter la dette technologique.
  • Investir dans les talents et leur formation à long terme. Bien que 44 % des professionnels interrogés déclarent que leur entreprise a investi dans l'IA, de nombreux collaborateurs manquent de compétences ou de formation pour exploiter pleinement les outils déployés.
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De plus en plus, les collaborateurs utilisent des outils d’IA à l’insu de leur employeur pour accroître leur productivité. Tout employeur doit partir du postulat que ces usages existent, quelles que soient les restrictions en place. Il convient donc d'évaluer les usages en cours et de s'assurer qu'ils respectent les normes de sécurité et de gouvernance. Lorsque des collaborateurs adoptent ces technologies sans directives claires ni approbation, ils ouvrent la porte aux cybercriminels, sont susceptibles d'enfreindre des contrats, ou de mettre en danger la propriété intellectuelle de l'entreprise. Pour atténuer ces risques, les entreprises doivent implémenter des stratégies et des directives claires sur l'utilisation des outils d'IA et former les collaborateurs aux enjeux éthiques et sécuritaires. Il faut priviligier la transparence et la collaboration. C'est en dialoguant ouvertement qu'employeurs et collaborateurs tireront pleinement parti des avantages de l'IA en toute sécurité. 

Brooke Johnson

Brooke Johnson
Chief Legal Counsel, Senior Vice President of Security and Human Resources chez Ivanti

Les entreprises doivent trouver le juste équilibre entre les deux approches, en veillant à ce que l’une ne prenne jamais le pas sur l’autre :

  1. Optimisation : l'objectif est d'exploiter la technologie pour rendre l’organisation plus agile, rapide, et simple, tout en la positionnant pour une croissance accélérée.

  2. Autonomie : l'objectif est d'aider les collaborateurs à donner le meilleur d’eux-mêmes grâce à l’IA tout en les formant à son utilisation. C'est alors que les employeurs pourront faire du lieu de travail bien plus qu'un espace dédié à la productivité : un environnement où la créativité, le bon sens, l’innovation et la satisfaction personnelle sont encouragés.

Les technologies modernes ont un rôle clé à jouer dans cet équilibre. Elles peuvent simultanément soutenir l’efficacité opérationnelle de l’entreprise tout en offrant aux collaborateurs davantage de flexibilité et d'autonomie pour leur permettre de choisir les méthodes de travail qui leur conviennent le mieux. Les entreprises les plus performantes seront celles qui sauront concilier ces objectifs. C'est en élaborant des stratégies visant l’efficacité opérationnelle et en créant un environnement propice à l’engagement des collaborateurs que ces derniers trouveront un sens au travail et s'investiront totalement dans leurs tâches.

Méthodologie

Ivanti a interrogé plus de 6 000 collaborateurs de bureau et 1 200 professionnels IT et de cybersécurité en février 2025 pour connaître les défis et les opportunités auxquels les employeurs sont confrontés lorsqu'ils autorisent leurs collaborateurs à travailler à distance et de façon flexible. L'étude examine aussi la façon dont les entreprises peuvent déployer des technologies pour préserver la productivité et garantir la sécurité, tout en donnant aux collaborateurs plus d'autonomie.

Cette étude a été administrée par Ravn Research et les panélistes ont été recrutés par MSI Advanced Customer Insights. Les résultats de l'enquête ne sont pas pondérés. D'autres détails par pays sont disponibles sur demande.

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